Quelle place ?

Oublions tout ce que nous avons lu sur la hiérarchie, cette antique idée de chef de meute qui ravie d’avantage l’ego humain que la relation en elle même.

A l’inverse, ne minimisons pas les petites actions du quotidien qui ne nous conviennent pas sous prétexte que c’est un chien et qu’ «il ne peut pas comprendre». Le chien peut tout comprendre pourvu qu’on le lui explique correctement et avec bienveillance. Oublions les projections, les névroses que nous leur apposons sans cesse.

Entreprenez alors votre chien comme un ami, un coloc. Non pas comme un être fragile à protéger, ni comme un enfant éternel.
Aidons les à grandir.

Garder un chien au stade de « chiot » toute une vie est courant, parce que nous n’avons pas fait l’effort de l’aider à passer les étapes nécessaires à sa construction.

Passé certains âges il faut rehausser nos ambitions communes, donner plus de responsabilités. Il faudrait déconstruire ce que nous avons établi jusque-là et penser d’avantage en terme de choix et non plus d’actions. J’évalue la situation afin qu’elle soit aussi juste et équilibrée pour lui que pour moi.

Il y a certaines choses que nous n’acceptons pas de la part de nos semblables, parce que nous trouvons cela injuste ou déplacé. Il en est parfois de même pour nos chiens, voyons-y une chance de faire évoluer notre équilibre commun.

Établir au préalable ce qui représente un manque de respect dans votre relation (tout en gardant en tête l’umwelt canin), lui faire comprendre par votre attitude (moins d’affect), lui donner une seconde chance (reprendre la situation en donnant d’avantage de clés). L’apprentissage est un accompagnement. Pour se faire nous devrons être cohérent, assumer certaines de nos émotions et les vivre jusqu’au bout: Si je suis triste du fait de tel ou tel situation, j’assume de l’être, parce que ça fait partie de moi et de l’histoire que nous construisons ensemble. Le chien comprend les émotions et les vit à travers nous comme nous les vivons à travers eux. Impossible de faire semblant, ça sonnerait faux. C’est cette cohérence émotionnelle qui responsabilise l’animal, car s’il y a bien un être au monde capable d’empathie, c’est votre chien.

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