Projets professionnels & artistiques

 

Ice, Victorine et Olrùn au Théâtre National de Bruxelles.
Photo : Christophe Engels (2021)

Le travail d'un animal à l'image ou à la scène nécessite une appréhension particulière en amont. Appréhension qui dure plus ou moins longtemps en fonction de l'animal et de la demande qui sera formulée. Je mets un point d'honneur à travailler en douceur et de manière ludique afin de privilégier le confort de l'animal ce qui entraine ipso facto un rendu plus authentique et des conditions de travail saines. En fonction de la demande je m'associe à des particuliers et à leurs animaux qui ont toute confiance en moi quant à la façon dont j'oriente ces derniers à se mouvoir pour les besoins de films, spectacles.

Il peut s'agir d'actions à effectuer, auquel cas, l'animal, pendant une certaine période sera amené à reproduire plusieurs fois le trajet qui lui sera demandé de façon ludique ainsi ainsi que sorte d'automatisme de jeu. Ou encore s'agir de moment de vie libre de l'animal où ce dernier sera habitué au cadre (environnement, équipe présente, matériel utilisé, etc ...) qui l'entoure pendant un laps de temps assez conséquent de sorte à ce qu'il puisse se mouvoir de manière totalement naturelle et détendue.

L'animal ne produit pas, il est et se contente d'être. C'est justement cette particularité qui le rend si imposant, c'est cette facette là que je privilégie dans ma collaboration et la manière la plus juste de rendre hommage à la beauté de son essence.


Méthode : la coopération

Lorsque je travaille avec des chiens sur scène, il est clair que rien n’est instinctif, pour eux, dans l’idée du théâtre, de la représentation. Faire semblant n’existe pas dans l’éthogramme du chien. Il est.

Le premier objectif est de faire en sorte qu’il ait envie d’y être, qu’il demande à y aller.
Le second objectif est de m’adapter à leur monde-propre :

  • Si Olrùn ne veut pas rentrer en scène, personne ne l’y forcera. Mais si j’aimerais qu’elle le fasse, alors je dois rendre ça attractif, amusant. Si je fais bien mon travail Olrùn acceptera de coopérer car notre entente est équilibrée. Nous avons autant envie l’une que l’autre de partager ce moment.

  • Si Ice ne veut pas aboyer après la barrière, alors il ne le fera pas. Je n’y pourrai rien. Mais si j’ai envie qu’il le fasse alors je dois rendre ce moment particulièrement ludique, comme une chorégraphie. Et Ice accepte de coopérer parce qu’on se considère beaucoup à ce moment précis.

  • Si Oméga ne veut pas rester à sa place, je n’y peux rien. Mais je peux fixer un objectif, au bout de cette attente si réjouissant que le jeu en vaudra alors la chandelle. Et Oméga restera à sa place car c’est son plaisir d’être remerciée pour ça.

Chaque action au plateau est définie selon un plan A et un plan B (Plan A : le chien répond à la demande et effectue l'action / Plan B : il n'est pas en place et donc incapable d'effectuer l'action) dans les deux cas, le reste de l'équipe (technique et comédiens) à un protocole particulier pour permettre le bon déroulement du spectacle sans forcer les animaux a produire quoi que ce soit.

Cette méthode semble être la plus efficace dans la mesure ou aucuns chiens n'a manqué un « rendez-vous » jusqu'à aujourd'hui. Le plaisir qu'ils y trouvent suffit à leur donner envie.


Tarif sur devis
(Comprend rémunération de la personne + rémunération de chaque chiens)