Bivouaquer avec son chien

C’est une aventure riche où nous (en tant qu’humain) nous déterritorialisons. Selon Deleuze: un processus de décontextualisation d'un ensemble de relations qui permet leur actualisation dans d'autres contextes. L’humain s’extrait alors d’un environnement familier, confortable, pour visiter celui de l’animal, c’est à dire la nature, le sauvage.

Cette expérience permet de se mettre à la place de nos animaux dans un contexte juste.

Imaginons un peu :
Si votre chien vous emmenait parcourir les bois en pleine nuit, seriez vous à l’aise ?

Prenez en compte les différentes modalités sensorielles (l’ouïe, la vue, etc..), il fait noir et on ne voit rien à 1m, les craquements de branches sous les pas des animaux sauvages qui sont en chasse et qu’on ne parvient pas à distinguer dans l’obscurité, l’impossibilité de se repérer...

Maintenant demandez-vous ce que ça fait à votre animal de vivre dans nos sociétés modernes parmi les trottinette électriques et les véhicules motorisés ?
Bien entendu le chien et l’animal qui au fil de l’évolution à montré la plus puissante capacité d’adaptation.
Mais partir en bivouac avec son compagnon devient alors un acte d’empathie et déplace la pensée humaine dans un contexte plus équilibré. Le souvenir de ces moments où nous-même n’étions pas à l’aise dans la nature permet d’avantage de compassion lorsque nos chiens auront à surmonter des obstacles dans nos villes.

Et la magie opère, nous nous comprenons, nous sommes sur un pied d’égalité. En plus du cadeau inouï que nous offrons a nos canidés et de l’expérience de partage qu’elle représente !

Je le conseil vivement à tous les amoureux de la nature et les baroudeurs, à ceux qui ne comprennent pas pourquoi leur chien a peur du sac plastique qui s’envole, à ceux qui oublient trop souvent que notre environnement n’est pas inné pour le chien, à ceux qui ont besoin de resserrer les liens, à ceux qui ont peur de se lancer et à ceux qui sont obtus.

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